Quartier nord

Autre plan exhib avec mon cousin Eric:

Un soir du mois d'août, mon cousin Eric m'appelle pour me proposer un nouveau plan exhib à réaliser dans son quartier. J'hésite un peu car il habite dans le quartier nord, qui n'a pas très bonne réputation.

Il insiste: "Faut pas croire tout ce que disent les journaux! Je connais les gars du quartier, ils parlent beaucoup, ils aiment jouer les terreurs, mais ils ne feraient pas de mal à une mouche. Tu vas pas te dégonfler, quand même?"

Me dégonfler? Il n'en est évidemment pas question... Une heure plus tard, Eric vient me chercher pour m'emmener dans ce fameux quartier nord.

A peine suis-je monté dans sa bagnole qu'il me lance: "Bon, fous-toi à poil maintenant! Mais garde quand même tes chaussettes et tes baskets, tu en auras peut-être besoin pour courir si tu fais une mauvaise rencontre"...

Je vois qu'il essaie de m'intimider, mais je vais lui montrer de quoi je suis capable. Me voilà donc exposé à tous les regards, vêtu seulement de mes chaussettes et de mes baskets.

La voiture s'arrête. Eric me lance d'un ton sec: "Bon, tu descends ici. Tu vas suivre l'avenue principale tout droit jusqu'au prochain carrefour, je t'attendrai là-bas avec tes fringues".

Je referme la portière et je regarde la voiture s'éloigner, envahi par un double sentiment de malaise et d'excitation. Bon! Inutile de traîner! Je me dirige d'un bon pas vers l'autre bout de l'avenue, en espérant qu'Eric m'y attendra. Je réalise soudain qu'il est bien capable de ne pas être au rendez-vous et de m'abandonner à poil, en plein week-end, dans cette banlieue mal famée!

Arrivé à mi-parcours, j’aperçois un groupe de jeunes qui discutent au pied d’un immeuble de l’autre côté de l’avenue. Je continue d’avancer tout en essayant de me dissimuler derrière les arbres et les voitures en stationnement lorsque j’entends un cri: «Ouah! Regardez ça! Le mec il est à poil!» puis des sifflets et de grands éclats de rires assortis de propos plus ou moins salaces que je vous laisse imaginer.

Je n’en mène pas large, mais ils restent en bas de leur immeuble tout en continuant à me siffler et à m’invectiver de loin… J’arrive enfin au carrefour et je ressens un grand soulagement en apercevant la voiture d’Eric. Je me dépêche de le rejoindre, tellement excité que je suis à la limite de l’éjaculation quand je monte à bord…

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